kamilia
Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: les figures de styles Ven 21 Nov - 7:12 | |
| I. LES FIGURES DE L'ANALOGIE- La COMPARAISON: elle rapproche deux éléments comportant une caractéristique commune, une analogie (le terme comparé et le terme comparant), à l'aide d'un mot comparatif (comme, pareil à, semblable à, il semble etc.).Ex. : "...un Hémon exigeant et fidèle, comme moi" Antigone- La MÉTAPHORE: c'est une comparaison sans terme comparatif, la forme la plus condensée d'image. Cette assimilation directe du comparé et du comparant peut créer des images surprenantes et d'une grande densité.Ex. : "Tu es l’orgueil d’Œdipe", "L’humain vous gêne aux entournures dans la famille." Antigone- L'ALLÉGORIE : elle consiste à représenter de façon imagée, en la matérialisant, une idée abstraite.C'est une image littéraire dont le phore (comparant) est appliqué au thème (sujet comparé) non globalement comme dans la métaphore, mais élément par élément ou du moins avec une personnification.Ex. : Mon beau navire ô ma mémoire / Avons-nous assez navigué / Dans une onde mauvaise à boire / Avons-nous assez divagué / De la belle aube au triste soir ... Guillaume ApollinaireIci la mémoire est matérialisée par l'image du navire à la dérive.La rêverie... une jeune femme merveilleuse, imprévisible, tendre, énigmatique, à qui je ne demande jamais compte de ses fugues... André Breton- La PERSONNIFICATION : cette figure consiste à évoquer un objet ou une idée sous les traits d'un être humain.Ex. : "Le jardin dormait encore." AntigoneII. LES FIGURES DE LA SUBSTITUTIONا - La MÉTONYMIE (échange de noms): elle remplace un terme par un autre qui est lié au premier par un rapport logique. Les deux éléments appartiennent au même ensemble, sont liés par un rapport de contiguïté. . Elle peut substituer :-le contenant au contenu (ex. boire un verre),-l'effet à la cause (ex. Socrate a bu la mort = le poison qui l'a tué),-le symbole à la chose (ex. les lauriers = la gloire),-l'objet à l'utilisateur (ex. le premier violon = le premier violoniste),-l'auteur à son oeuvre (ex. lire un Zola), etc.- La SYNECDOQUE (inclusion): c'est une variété de métonymie; c'est un trope permettant de désigner quelque chose par un terme dont le sens inclut celui du terme propre. Elle permet d'exprimer un tout par une de ses parties, un objet par sa matière, et vice-versa.Ex. : Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur. " Victor Hugo (" les voiles " = les bateaux à voiles)Une tête si chère; une lame; le cèdre (coffret de cèdre)...- La PÉRIPHRASE : elle remplace un mot par sa définition. Ex. : "...le fils brun et blond d'Edwige la désolée" (= Oluf), (Le Chevalier Double)- L' ANTIPHRASE (procédé de base de l' ironie) : cette figure consiste à exprimer une idée par son contraire, dans une intention ironique.Ex. LA NOURRICE, éclate. Ah ! c'est du joli ! c'est du propre ! Toi, la fille d'un roi ! (en réalité, elle veut dire que c'est une honte d'avoir un amant!)- La LITOTE : elle consiste à dire peu pour suggérer beaucoup. Le verbe est souvent a la forme négative.Ex. : --Va, je ne te hais point ! Pierre Corneille (Par ces mots, Chimène fait comprendre à Rodrigue qu'elle l'aime.)- L'EUPHÉMISME: cette figure permet d'atténuer une idée déplaisanteEx. : demandeur d'emploi (= chômeur), la disparition (= la mort).III. LES FIGURES DE L'OPPOSITION- L'ANTITHÈSE: elle met en parallèle deux mots désignant des réalités opposées. Cette forte opposition, souvent renforcée par un parallélisme de construction, permet de mettre vigoureusement en valeur une idée.Ex. : Car tout être de chair jette indifféremment / Mêmes cris pour la mort et pour l'enfantement. Louis Aragon- L'OXYMORE ou alliance de mots: cette figure est une variété d'antithèse. Deux mots désignant des réalités contradictoires sont étroitement liés par la syntaxe. Ex.: Je sais que c'est la coutume / D'adorer ces nains géants." Victor Hugo (" nains géants " = les hommes)-Cette obscure clarté qui tombe des étoiles...-...se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. (Candide)c- Le CHIASME : cette figure est un effet de rythme. Les éléments de deux groupes parallèles sont inversés. Le chiasme peut souligner l'union de deux réalités ou renforcer une antithèse.Ex.: La neige fait au nord ce qu'au sud fait le sable. Victor Hugo IV. LES FIGURES DE L'OMISSION- L'ELLIPSE: c'est la suppression de termes qui seraient grammaticalement nécessaires. Seuls subsistent dans l'énoncé les mots chargés de sens.Ex. : " Non. Pas mauvaise."AntigoneEx. : Ouf! Café, bain, travail... Deux pages par jour, d'accord? Philippe Sollers- La PRÉTÉRITION: on déclare passer sous silence une chose sur laquelle on attire néanmoins l'attention, par un procédé indirect.Ex. : Je pourrais faire remarquer que (Mme la duchesse) connaissait si bien la beauté des ouvrages de l'esprit... mais pourquoi m'étendre? BossuetV. LES FIGURES DE L'AMPLIFICATION ET DE L'INSISTANCE- L'HYPERBOLE: elle amplifie une idée parfois jusqu'à l'exagération pour la mettre en relief.Ex. : "Maître, regardez comme la neige tombe, comme le vent siffle et fait ployer jusqu'à terre la cime des sapins..."(Le Chevalier Double).- La GRADATION cette figure sert à créer un effet de dramatisation en ordonnant dans l'énoncé des termes de force croissante, dont le dernier est fréquemment hyberbolique.Ex. "Va, cours, vole et nous venge." Pierre Corneille- L'ANAPHORE: cette figure se caractérise par l'emploi répété d'un terme en tête d'un groupe de mots ou d'une phrase.Ex. : ANTIGONE: O tombeau! O lit nuptial ! O ma demeure souterraine | |
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